J'ai testé pour vous: Voyage au bout de la nuit
Y'a pas à dire, la vie ne finit jamais de vous étonner.
L'éducation nationale m'avait conseillé entre autres "Voyage au bout de la nuit" comme lecture d'été lorsque j'avais à peine 15 ans.
Inutile de vous dire qu'à la page 30, à bout, j'ai lâchement laissé tomber. Moi, trop jeune, pas assez intéressée; lui, trop noir et trop grand.
2 ans plus tard me revoilà à me frotter à ce roman et comme prévu la page 30 arrive. J'arrête.
La semaine dernière, ayant terminé une lecture très légère (Sacha Guitry "Mémoires d'un tricheur") je retombe sur ce bouquin et me dit "pourquoi pas?"
Et puis, un tourbillon.
Ferdinand Bardamu m'entraîne sans retenue à travers le monde en me trimballant dans la pourriture, la noirceur des âmes, l'humiliation des hommes comme leur desespoir et leut lâcheté. Tout cela emballé dans un français délicieux où se mêlent language parlé et soutenu.
J'en ai encore le tournis.
"C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir."
LFC.
L'espoir est là. Peut être un jour relirais-je Sartre et son "Existentialisme est un humanisme", autre lecture conseillée au lycée, et peut être en retirerais-je quelquechose.
Promis, j'avais tout lu les mots...mais pas compris une traître idée!